Six pays - États Unis, Italie, Espagne, France, Royaume Uni, Allemagne - sont au centre de la pandémie avec plus de 64% des victimes du covid-19. Il est donc utile de voir comment ces pays, et d'autres, gèrent la situation. On sait qu'un vaccin ne sera disponible que dans environ 18 mois et un traitement dans quelques mois. Alors que font les pays entre-temps? Les réponses varient d'un pays à l'autre et les résultats sont également différents.
À y regarder de plus près, la réponse dépend en définitive de 3 paramètres : l'état du système de santé, la situation économique et les priorités des dirigeants.
Pour ce qui est de l'économie on peut distinguer en gros des pays industrialisés, des pays en voie d'industrialisation, et d'autres qui font face à de grands défis.
À l'intérieur du système de santé, certains éléments revêtent un caractère stratégique dans la situation actuelle: c'est essentiellement le nombre de lits dans les unités de soins intensifs, mais également les équipements complémentaires tels que respirateurs artificiels, la capacité de dépistage et de recherche de contacts, les masques pour le personnel soignant et pour la population et les laboratoires de recherche capables de trouver des traitements antiviraux et des vaccins.
Les dirigeants sont amenés à prendre des décisions et adopter des politiques en fonction de la situation et de leurs priorités.
La situation idéale est celle du pays qui dispose d'un système de santé hautement sophistiqué, d'une économie solide et de dirigeants ayant à cœur d'arrêter l'épidémie dans les meilleures conditions possibles. La solution consiste à:
- distribuer des masques pour toute la population;
- effectuer des tests à grande échelle;
- rechercher les contacts des personnes atteintes et repérer les nouvelles infections;
- traiter les personnes atteintes avec les traitements disponibles;
- fournir des soins intensifs aux personnes dans une situation critique.
Aucun pays au monde ne se trouve dans cette situation idéale. C'est pour cela que les pays sont amenés à adopter une stratégie correspondant à leur situation réelle.
La Corée du Sud, 12eme économie mondiale, avec une population de 52 millions d'habitants, un bon système de santé (10,6 lits en Unités de Soins Intensifs -USI) a utilisé massivement toutes les techniques de prévention et d'accompagnement: masques généralisés, tests à grande échelle, suivi des personnes infectées, quarantaine. Résultat : 5 décès par million d'habitants (très loin de la Belgique avec 600 morts), une épidémie sous contrôle, un retour progressif à la vie normale avec des mesures de précaution.
Les États-Unis - première puissance industrielle mondiale, 331 millions d'habitants, un système de santé de haut niveau, avec 35 lits en soins intensifs pour 100 000 habitants - n'ont pas eu d'approche uniforme, préférant généralement compter sur le traitement des personnes atteintes, avec l'exception notable de l'Etat de New York qui a opté pour un confinement. Cette stratégie suppose des tests massifs et un suivi systématique des personnes infectées. D'autant plus que la situation sanitaire n'est pas partout là même: environ 11 millions d'Américains vivent dans des comtés qui ne disposent pas d'unités de soins intensifs. La priorité du dirigeant américain est de faire fonctionner les entreprises en raison de l'approche des élections présidentielles, quel qu'en soit le prix en termes de vie humaines. Résultat : une épidémie mal maîtrisée.
La France - 7ieme économie mondiale, 63 millions d'habitants, avec 11,6 de lits en soins intensifs - a bien réagi au départ en décidant le confinement. Mais des hésitations ont eu lieu concernant le port du masque et le recours aux tests. Les dirigeants ont d'abord affirmé que les masques étaient inutiles, pour faire marche arrière plus tard en encourageant le port du masque et en le rendant obligatoire dans certaines situations. Ils sont en train de combler le retard en matière de masques, de capacité de dépistage et de recherche de contacts. Avec 357 morts par million d'habitants, la France occupe la 4e place après la Belgique, l'Espagne et l'Italie.
Le Maroc - pays émergent avec des ambitions de développement économique, 37 millions d'habitants - a vite réalisé qu'avec 4,5 lits en soins intensifs, il fallait faire vite et prendre les bonnes décisions : fermeture des frontières, confinement général strict, avec un certain nombre de mesures complémentaires telles que le port obligatoire du masque, l'utilisation d'un traitement actuellement disponible et le soutien aux personnes affectées, comprenant les plus démunis. À ce jour, et avec 4 morts par million d'habitants, l'épidémie semble sous contrôle.
Benyounès
À suivre
l angoisse grandit
RépondreSupprimerLes données ne rassurent point
Et si c était la fin du monde???
Dans ce cas q u on nous achève.!
Je comprends. D'un autre côté il est possible également que cette pandémie donnera naissance à quelque chose de complètement nouveau et salutaire. وعسى ان تكرهوا شيئا وهو خير لكم
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SupprimerLes pays occidentaux ont fait preuve d'une incompétence absolut face cette crise, Ils ont tellement l'habitude d'assister aux catastrophes, autant que spectateurs, se dérouler chez les autres ou dans les films qu'ils se sentaient très confiants et maintenant ils sont complètement dépassé par la situation, et ce qui est a venir ne semble pas rassurant. Entretemps la chine s'aprette a chanter victoire alors qu'elle n'était même pas préparé.
RépondreSupprimerTu as écrit: "Ils [les pays occidentaux] ont tellement l'habitude d'assister aux catastrophes, en tant que spectateurs, se dérouler chez les autres ou dans les films..."
SupprimerJe trouve que c'est une remarque très pertinente lorsqu'on compare la façon dont les médias occidentaux couvrent la pandémie de covid-19 et la façon avec laquelle ils couvrent les maladies, violences, catastrophes qui se produisent dans le reste du monde. Alors qu'ils donnent des détails extrêmement précis sur les événements qui se produisent en dehors de chez eux - n'hésitant pas à montrer des images atroces de corps de morts, de mutilés et de blessés, de destructions - ils sont très discrets lorsqu'il s'agit de rapporter les événements qui se produisent chez eux: peu d'informations sur les décès, pas d'images de morts, visages des patients brouillés pour ne pas distinguer leurs traits, etc.
J'aimerais croire que cette crise de coronavirus amènera les médias occidentaux à avoir une démarche plus équilibrée. Par contre je pense qu'il est du devoir des pays en voie de développement de ne pas relayer les images provenant de médias occidentaux qui ne répondent pas à une certaine éthique et - beaucoup plus important - de se doter des moyens techniques et humains de couvrir les événements mondiaux et d'assurer ainsi leur autonomie.
Oui, c'est flagrant, et le message qu'ils veulent transmettre est celui de 'Nous les les occidentaux nous sommes meilleurs que les autres parce que nous sommes des pays démocratiques, et les autres devraient suivre notre exemple', et ca marche, des deux côté Malheureusement :)
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RépondreSupprimerعسى ان يكرهوا شيئا و هو خير لنا.
Le Maroc d'aujourd'hui ce n'est plus le Maroc des années de plomb. L'état est dans la bonne voie parce qu'il projète dans l'avenir. D'accord plusieurs projets ont trébuchés mais les uns sont dans la bonne perspective et d'autres ont mis le pays, qui était méconnaissable sur la scène mondiale, dans l'émergence et surtout après le retour du Maroc à l'Union Africaine en 2017.
Ça c'est un autre volet.
En ce qui concerne COVID 19 le Maroc a procédé à la prévention, comme tu l'a bien décrit , ( fermeture, confinement, masques, traitement, soutien ) avant la guérison. Maintenant il a le temps de s'occuper de ses patients à l'interne mais aussi il projète à l'international ; bien sûr pour l'image, mais aussi pour le business et la diplomacie. Ventre des masques et des respirateurs aux Européens et aux arabes et d'autres pays pour ne pas les citer ça peut rapporter gros si ce n'est pas les sous, au moins le soutien.
Ces pays que tu as cités sont gérés par des gens sans foi ni loi . Ils ont un mandat de 4 , 5 , 8 , ou 10 ans ils se la coulent douce et ils disparaissent à jamais. Où est celui qui a menti au conseil de sécurité en accusant un membre de L'ONU de posséder l'arme à destruction massive pour d'anéantir. Où est l'autre qui a semé en 2011 la zizanie et attiré la foudre de l'OTAN dans un autre état membre de L'ONU pour le mettre dans le chaos durant 9 années de guerre civile d'insécurité et de ciscion.
Le résident général de la maison blanche vocifère à qui l'entendre que l'invention et la propagation de ce virus est purement humaine et chinoise. Il est même prêt à payer quiconque pourra lui donner une preuve quelconque pour faire payer à ce pays les dégâts et les dommages causés à ses yankees étasuniens , les pauvres.
Le monde de poids et de mesure .
Saidi Abdelkader
السلام عليكم .ان كان هناك رابحا من هدا الوباء ،فالرابح الاكبر هو الكون لان الكون لم يشهد مثل هدا النقاء والصفاء من التلوت ،و من تم
RépondreSupprimerاستفاد سكانه من الكتير من نقاء الجو.و ان كان مستفيدا تانيا ففي نضري فهو المغرب. على سبيل المثال لا الحصر قل الاستيراد و حافض على وتيرة التصدير خصوصا في المواد الاستهلاكية كما انه سيربح الكتير من العملة الصعبة بالغاء العمرة و الحج وخروج المغاربة لقضاء العطلة في الخارج . ولكم واسع النظر
شكرا على الملاحظه. نتفق على كل ما اتيت به. السؤال الذي يبقى مطروحا بالطبع هو كيف الحصول على هذه الايجابيات بدون السلبيات.
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