... récolte la tempête. Les dommages collatéraux d'une guerre, tout le monde les connait: morts et destruction affectant toutes les parties concernées et non concernées par le conflit. Il semble pourtant que la guerre actuelle en Ukraine aurait aussi des effets imprévisibles.
On rappellera que, suite aux soi-disant "sanctions" (illégales) décidées par les États-Unis contre la Russie, et à l'augmentation du prix de l'énergie, les États-Unis ont "demandé" à certains pays arabes d'augmenter leur production de pétrole et de gaz pour faire baisser les prix. Les Émirats Arabes Unis et l'Arabie Saoudite ont tout simplement refusé de le faire. Ainsi l'attitude aggressive des États-Unis en Europe se retourne contre eux ... au Moyen-Orient!
C'est dans ce cadre que se situe par ailleurs la visite effectuée par le président syrien aux Émirats Arabes Unis, première rencontre du genre depuis l'agression américaine en Syrie. Bien sûr les États-Unis au condamné cette visite.
C'est également dans ce cadre que le Conseil de coopération du Golfe a proposé des discussions aux parties concernées par le conflit du Yémen pour mettre fin à la guerre qui ravage ce pays depuis 2015.
La raison derrière cette évolution au Moyen-Orient en est bien simple : les pays réalisent que leur puissant allié/protecteur n'est pas fiable. Il réalisent aussi que la seule voie qui s'offre à eux à long terme est celle de l'union des pays de la région.
C'est dans ce cadre que se situe également la victoire diplomatique du Maroc avec la déclaration espagnole soutenant la solution d'une autonomie de la province saharienne dans le cadre du Maroc.
Il convient de signaler que cette attitude de fermeté n'est pas nouvelle de la part des pays arabes. Des initiatives similaires ont eu lieu par le passé, mais la crise ukrainienne est en train de renforcer cette évolution.
Ainsi la voie est tracée et pourrait déboucher (bien sûr, à moyen et long terme, mais l'Histoire connait aussi des accélérations rapides) sur la création des États Arabes Unis et ouvrir la voie à cette renaissance arabe longtemps souhaitée et annoncée.
Benyounes Saidi
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