Une vague de températures record a été relevée partout à travers le monde, confirmant encore une fois le réchauffement de la planète. La réponse nécessaire, indispensable, est bien connue: une coopération mondiale pour réduire l'émission des gaz à effet de serre. Malheureusement une telle réponse unifiée semble pour le moment improbable. Les sommets mondiaux se suivent depuis 26 ans sans progrès réels et bien souvent des reculs.
Au-delà des aspect techniques ponctuels, les causes profondes du réchauffement climatique sont historiques et sociales : la civilisation qui a dominé le monde pendant les deux derniers siècles, en surexploitant les ressources mondiales, semble incapable d'une telle réponse unifiée. Elle a élevé l'intérêt individuel au niveau d'une valeur sacrée, au détriment de l'intérêt général et de la solidarité; de même qu'elle a privilégié la voie de la force au lieu de la consultation et de la négociation. On le voit bien avec la gestion de la pandémie du Covid-19 qui a causé la mort de 15 millions de personnes (1), et qui a vu des États utiliser toutes sortes de moyens pour défendre leurs seuls intérêts sans considération pour ceux des autres.
Cette civilisation occidentale semble incapable de trouver les vraies solutions aux problèmes planétaires. Celles-ci viendront donc d'ailleurs, du côté des civilisations montantes. Celles-ci feront-elles mieux? Seul le temps nous le dira. Mais si l'on se base sur les valeurs de solidarité et de compréhension entre les peuples, qui soutiennent ces civilisations - notamment chinoise, musulmane et africaine - il y a lieu d'être optimiste quant à l'avenir. En résumé, pour combattre le réchauffement climatique, notre planète a besoin de valeurs qui réchauffent les coeurs.
Benyounès Saidi
(1) Selon une étude de l'OMS, 2021.
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