"Si je dois mourir"

Il y a 3 jours, le poète et professeur universitaire palestinien Refaat Alareer a été tué, avec des membres de sa  famille, à Gaza, par l'armée d'occupation au cours de l'agression en cours visant à exterminer le peuple palestinien.

Son dernier poème, intitulé « Si je dois mourir » a circulé a travers le monde et a été traduit en plusieurs langues, dont l'espagnol, le macédonien, l'irlandais, l'espagnol, l'italien, le bosnien, l'urdu, le chinois, le japonais et tant d'autres. Des illustrations, des cerfs volants circulent avec des extraits de son poème.

Voici le poème du poète martyr Refaat Alareer avec mon commentaire à sa suite.

Si je dois mourir

Tu dois vivre

pour raconter mon histoire

pour vendre mes affaires

pour acheter un morceau de tissu

et quelques ficelles

(qu'il soit blanc avec une longue traine)

pour qu’un enfant, quelque part à Gaza

regardant le ciel dans les yeux

en attendant son papa parti dans un éclair -

sans dire adieu à personne

pas même à sa chair

pas même à lui-même -

voie le cerf-volant, le cerf-volant que tu as fait, s’envoler tout là-haut

et pense un instant qu’un ange est là-bas 

ramenant l’amour

Si je dois mourir

Que ma mort apporte l'espoir

Que ce soit un conte

Refaat Alareer

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Mon commentaire :

Lorsque l'armée d'occupation a commencé son agression contre le peuple palestinien à Gaza, les peuples du monde entier se sont soulevés pour exprimer leur soutien au droit du peuple palestinien à sa terre et le droit de se défendre. Cette position réchauffe le cœur de tous ceux qui recherchent la justice.

Quant au silence des gouvernements occidentaux en général, il n’est pas surprenant puisqu'il s'agit du génocide d'arabes et de musulmans et que l’hostilité de l’Occident à leur égard est hélas bien connue.

Honte à tous ceux qui ont gardé le silence face à ce crime odieux duquel nous sommes témoins, le meurtre de civils, dont la plupart sont des enfants et des femmes!

La réaction de certains gouvernements arabes est honteuses, car on espérait qu’ils s'en tiendraient à la vérité et la morale, en condamnant clairement cette agression illégale, illégitime et inhumaine contre des civils sans défense et qu’ils prendraient de véritables initiatives pour faire face à la situation.

Ces gouvernements n’ont-ils pas vu comment la Turquie par exemple, s'est comportée, elle qui a  « normalisé » ses relations avec l’entité sioniste en 1949 ! Mais cela ne l’a pas empêchée de condamner clairement l’agression sioniste et de soutenir la résistance armée palestinienne sous toutes ses formes. "Normalisation" est une chose, silence, complaisance et soumission en sont d'autres!

Mais l'Histoire suit son chemin inexorable qui signifie aujourd'hui la fin de l'occupation et de l'apartheid.

Triste sera le jour pour ceux qui se rendront compte alors qu'ils ont fait le mauvais choix.

Benyounès Saidi

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