Plus rien ne sera comme avant! C'est ce qu'on a entendu tout au début de cette crise sanitaire. Vraiment? Cette pandémie est bien sûr une crise sanitaire telle qu'on n'en a pas vu depuis un siècle. Le bilan à ce jour est lourd: plus de 640 000 de morts, 16 millions de personnes infectées, des économies dévastées, des millions de chômeurs, etc. Mais aussi et comme toute crise, la pandémie du coronavirus agit comme un révélateur. Et, des révélations, il y en a eu.
La rapidité et l'opportunité de la réponse ne sont pas proportionnelles au niveau de développement économique: nombre pays industrialisés ont agi avec plus ou moins de retard. Des pays moins avancés économiquement ont reagi plus rapidement et avec opportunité.
Au sein des pays industrialisés, ceux d'Asie ont généralement eu une meilleure réponse à la crise sanitaire que leurs homologues européens ou d'Amérique du Nord.
L'absence de coordination et encore moins de collaboration entre pays a été manifeste. Bien au contraire, les rivalités et conflits se sont montrés au grand jour: rivalité entre pays européens, entre l'Europe et les États-Unis, conflit entre les États-Unis et la Chine...
La ségrégation raciale, le racisme, mais aussi les conditions difficiles des travailleurs ont été dévoilés au grand jour grâce aux immenses manifestations aux États-Unis et en Europe.
Le fossé entre pays industrialisés et le reste du monde est devenu encore plus apparent: des milliards de dollars ont été mobilisés en Europe et en Amérique du Nord alors que les pays non industrialisés doivent faire appel à leurs faibles ressources.
Pour la suite - du moins la petite partie prévisible - il y a de fortes chances qu'elle va continuer dans le même sens: sur 165 travaux sur les vaccins en cours, 27 font l'objet de tests sur des humains et se trouvent dans des pays industrialisés. Quatre d'entre eux font l'objet de tests d'efficacité sur une grande échelle (phase 3): 1 en Chine, 2 aux États Unis et 1 au Royaume Uni. Un vaccin élaboré en Chine a déjà été approuvé pour utilisation temporaire. Cela veut dire que le vaccin sera d'abord disponible dans les pays industrialisés; les autres devront attendre leur tour.
Épilogue (provisoire): beaucoup de gens ont dit: avec cette crise sanitaire sans précédent, plus rien ne sera comme avant! Hélas, c'est faire preuve de beaucoup d'optimisme et en tout cas d'une sous-estimation de ce qui fait marcher le monde. Le monde a toutes les chances de continuer comme avant, parce que ceux qui le dominent n'ont aucune raison de changer une situation qui les arrange. Par contre il y a l'espoir, pour ceux qui souffrent le plus de leur condition actuelle, de prendre conscience et d'agir pour modifier le statu quo et prendre leur destin en main.
Benyounes
Tant qu'il y'a pas de vaccin les choses vont mal
RépondreSupprimerC'est sûr. Encore faut-il préciser qu' une importante fraction de la population - qui peut aller de 40 % jusqu'à 90 %! - doit être vaccinée pour arrêter la propagation du virus,
Supprimerhelas, peu de gent, de ceux qui en souffre les conséquences ne vas prendre les choses en main, parce qu'ils ne sont pas conscient.
RépondreSupprimerPersonnellement, je m'attends a que les choses se développent dans le mauvais sens parce que je sais qu'ils ont en les moyens.