En quelques mots (pour les gens pressés) À la suite de la publication par The Lancet d'une étude qui conclut à des risques liés à l'utilisation de l'hydroxychloroquine ou la chloroquine dans le traitement du covid-19, l'Organisation mondiale de la santé a suspendu la recherche internationale qu'elle dirigeait sur l'utilisation de la chloroquine. Quelques jours après, plus de 180 chercheurs et scientifiques ont mis en doute la validité de cette étude, notamment sur le plan méthodologique. Ceci montre à mon avis deux choses : - le poids de l'industrie pharmaceutique qui verrait la chloroquine comme un obstacle à la réalisation d'énormes profits, - les défis auxquels font face les pays dits en developpement qui aspirent à plus d'autonomie, des défis qui appellent à une réponse appropriée. Allons plus loin (pour ceux qui le veulent bien) 1. Qu'est-ce que c'est que cette étude exactement? Dans cette étude, des chercheurs ont voulu connaître l...

C'est la question que l'on peut se poser au vu des chiffres:  l'Europe a enregistré 20 fois plus d'infections et 58 fois plus de morts que l'Afrique, pour une population qui représente la moitié de celle-ci! C'est vrai que les chiffres actuellement disponibles concernant l'Afrique montrent que l'épidémie progresse toujours, que les tests ne sont pas suffisants, que l'appareil statistique n'est pas développé, etc. Mais il est également possible que la structure démographique de l'Afrique ait pu jouer en sa faveur: on sait que c'est la tranche des 65 ans et plus qui est la plus vulnérable. Or cette tranche représente 3,5 % seulement de la population africaine, alors qu'elle est de plus de 18 % en Europe. Le fait que la grande majorité des pays africains ait eu recours au confinement a pu jouer également pour expliquer le faible nombre de victimes observé à ce jour. Et pourtant, juste 4 mois après le début de la pandémie, (cf mon article...

Il semblerait que non. Mais peut-il aider au moins à vaincre le malheur du coronavirus? C'est ce que pourraient se demander les dirigeants de certains pays riches d'Europe (Royaume-Uni, Italie, Espagne, France, Belgique et Allemagne) et des États-Unis. Ces pays représentent à eux seuls près de 40 % de la richesse mondiale et ont mobilisé en quelques jours plusieurs milliers de milliards de dollars! Les résultats ne sont pas hélas à la hauteur des formidables moyens utilisés: quatre mois après, ces pays sont toujours au centre de la pandémie: 76% des morts au niveau de la planète, soit une moyenne de 426 décès par million d'habitants. La raison : des décisions prises en retard, marquées par des hésitations et souvent même par des contradictions, comme on l'a vu aux États-Unis. Les euro-nord-américains sont-ils heureux? C'est possible, mais en tout cas ça ne les a pas aidés à neutraliser le virus. Voyons ce qui se passe de l'autre côté du spectre de la riches...

L'Europe et les États-Unis ont décidé de consacrer 4 % des fonds destinés à combattre le Covid-19, à l'éradication des maladies qui tuent des millions de personnes chaque année: le malaria, le sida et la tuberculose. J'étais devant ma télé et je regardais les nouvelles. Je n'en croyais pas mes oreilles! J'ai relevé le son pour bien écouter la suite. Les États-Unis ont levé l'embargo sur Cuba et sur le Venezuela et ont envoyé 10 avions transportant du matériel et du personnel médical pour assister ces pays dans leur lutte contre le Covid-19. Les dirigeants de la Corée du Nord et du Sud ont signé un accord pour réunifier leur pays qui s'appelle désormais la République de Corée. L'Union africaine a signé avec l'Union européenne un accord de libre-échange aux termes duquel les marchandises et les citoyens peuvent circuler librement d'un continent à l'autre. Les bourses publient quotidiennement les profits des grandes compagni...